Jusqu’ où doit aller la communication politique ?

Le paysage politique mondial pose régulièrement la question de la communication politique. Etre un homme politique aujourd’hui, c’est travailler avec les médias pour construire une image Or la volonté des nouveaux élus politiques est souvent de se démarquer de la tradition précédente : Francois Hollande a voulu s’afficher en « président normal » après la présidence flamboyante de Nicolas Sarkozy.

Or dans le même temps ce culte de l’image voulu par l’homme politique est souvent en conflit avec les médias. La connivence longtemps entretenue entre le « quatrième pouvoir » médiatique et le politique est desormais finie. Le temps des secrets et du respect de la vie privee des hommes politiques est devenue une affaire publique. Dans une époque ou tout est affaire d’image, dans quelle mesure la communication politique peut-elle demeurée objective ou neutre ? C’est la question que se pose Maxime Tandonnet, spécialiste de la communication politique pour le Figaro, qui place le débat Les hommes politiques ont sacrifié le bien commun sur l'autel de la communication. On peut d’ailleurs relever la défiance des figures politiques par rapport aux médias en général. Les « spin doctors » toujours présents comme les hommes de l’ombre et spécialistes des images médiatiques n’ont plus le pouvoir d’influencer l’ensemble de la sphère médiatique. Les rapports sont inversés comme l’explique Pierre Zémor, Conseiller d’Etat honoraire et expert en communication publique et politique « La communication politique est devenue un monde en soi qui impose ses règles à la politique »  Le politique s’improvise d’ailleurs souvent médiateur sans intermédiaire par le biais de l’Internet ou des réseaux sociaux, avec des enjeux défiants parfois toute communication officielle. C’est le cas par exemple étudié sur le site des Décodeurs du Monde à propos de Donald Trump et Twitter, une utilisation compulsive et émotionnelle. En dehors de la ligne éditoriale ou du parti pris liés aux biais médiatique, un pas supplémentaire est franchi par la création de médias de communication politique comme celui du parti En marche d’Emmanuel Macron ou encore le Media, nouveau site qui revendique une indépendance éditoriale et une communication directe   

Et vous qu’en pensez-vous ? quel devait être le rôle des médias dans une démocratie et leur rapport avec le politique ? Un parti politique aurait-il le droit de s’improviser « media » à part entière  et ainsi s’offrir une maitrise totale de sa communication ? ou les dérives liées aux enjeux de la communication politique sont-elles trop risquées ?  

Commentaires

  • Tiphaine
    • 1. Tiphaine Le 03/01/2020
    Les medias sont souvent définis entant que quatrième pouvoir politique. De mon point de vue, les medias servent, si possible, a diffuser proprement et complètement ce qu’ils enregistrent, voient, ou lisent, et dans certains medias de donner aussi son avis politique. Aujourd’hui, es medias se focalisent souvent sur d’autres points comme l’image d’un dirigeant politique et non de sa politique menée. Comme critique l’article du Figaro, “l’objectif premiere de toute politique moderne devient l’image du dirigeant, qui se substitue au bien commun comme finalité supreme”, et “un pouvoir né de l’image tient sa légitimité de l’image”. C’est a dire que les hommes ou les femmes politiques aujourd’hui pensent plus a leur image et comment ils apparaissent dans les medias qu’a leurs idées politiques.
    C’est absolument normal voir nécessaire d’avoir plusieurs journaux de différents partis politiques puisque c’est ça le but d’une démocratie et de la liberté de la presse et de l’opinion publique. Sinon cela résulte en un regime autoritaire et meme parfois totalitaire. Comme l’illustre l’article du Figaro, chaque president a différentes façons de diffuser ses informations. Cependant, si le president, par exemple Emmanuel Macron en France, decide deja que seulement certains journalistes ont le droits de le suivre a l’Elysée, et que maintenant il ne veut qu’un seul journal le suive, intitulé “En Marche” (qui, lui, célèbre le macronisme); il n’y a donc pas de pouvoir donné aux medias, et il y a un contrôle du president sur les medias. Cela s’appelle un regime autoritaire.
    Un parti politique peut s’improviser “media” mais ne peut pas offrir une maitrise totale de sa communication. Il peut y avoir des journaux de différents partis politiques tel que le PS avec “L’Hebdo des socialistes”, “Les Républicains magazines” et la chaine Youtube de Mélanchon. C’est vrai qu’il est compliqué de faire un étiquetage sur internet puisqu’il existe les medias traditionnels, les medias d’un parti politique, les blogs, les sites partisans … Par exemple, le president Américain, Trump dévoile son opinion très directement sur le réseau social, Twitter. Il critique beaucoup ce qu’il n’aime pas, par exemple les démocrates, ou la politique chinoise. Il contrôle de plus en plus son compte twitter d’après le journal du Monde. Cela peut être un problème notamment quand des politiciens de la maison blanche vont communiquer quelque chose, et Trump va dire l’inverse.
    De plus, comme le souligne l’interview sur le site “Le Cercle Communicants Francophones” la communication politique est “devenue un monde en soi qui impose ses règles a la politique”. Les medias se précipitent a la course au scoop et ne prennent pas le temps d’avoir une bonne communication politique. Il faut prendre le temps quand un nouveau dirigeant prend le pouvoir, d’avoir une bonne communication entre le dirigeant et le peuple. Je cite “la démocratie a besoin d’une autre communication politique ou les élus et plus généralement les acteurs assument leur role authentiquement”.
    Pour conclure, la communication politique doit être fais par les medias de ce parti politique a ce moment la mais aussi et surtout des medias de l’extérieur, comme ca, la communication ne sera pas faite qu’a partir du point de vue du dirigeant mais aussi de l’opinion publique.

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