Faut-il effacer la culture ? Le phénomène de la « Cancel culture »

« La cancel culture est au cœur de tous les débats : faut-il ou pas "annuler", c'est-à-dire boycotter des personnes ou des œuvres ? » C’est la question posée sur France culture dans la chronique des Carnets de philo.de Géraldine Mosna-Savoye. Cancel culture is not real

Le phénomène de cancel culture apparu au cours des derniers années aux Etats-Unis pose la question de l’effacement de l’espace médiatique et public de certaines personnes ou de certains propos, cela peut aller du lynchage sur les réseaux sociaux au boycott y compris au niveau professionnel. Dans un article publié dans le journal The conversation intitulé La « cancel culture » ou comment lyncher sans réfléchir sur les réseaux sociaux Yannick Chatelain, chercheur en sciences sociales essaie de revenir aux racines de ce phénomène social qui hante désormais le paysage du débat public : on se base désormais sur des attaques « ad hominem » qui vise la personne plutôt que la position intellectuelle.

On voit bien les conséquences que cela entraine au niveau par exemple de la mémoire et de l’histoire des idées : si certains penseurs sont « effaces » ou certaines théories reléguées aux oubliettes, le cheminement et le sens historique peut ne plus avoir de sens.

De même se pose la question de la liberté d’expression, sujet cher a notre époque et à la société du numérique. C’est la question posée par le quotidien Libération   La «cancel culture» est-elle une nouvelle censure ?    Les penseurs ou chercheurs en sont-ils réduits a s’autocensurer pour ne pas risquer de froisser l’opinion publique sous quelque forme ?

Et vous, qu’en pensez-vous ? Est-ce que le phénomène de la « cancel culture »  fait partie de l’évolution et de la mutation du débat public, notamment sur Internet   ? ou cette approche est-elle symptomatique d’un monde ou la liberté d’expression n’est plus possible  

clubzénon

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